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Les Dix
Commandements, explications
Par Dennis Prager auteur de l’université Prager U
Introduction
Aucun document dans l'histoire du monde n'a aussi changé
le monde pour le meilleur que les Dix Commandements. La civilisation
occidentale - la civilisation qui a développé les droits de l’homme universels,
créé l’égalité des femmes, mis fin à l’esclavage, créé la démocratie
parlementaire, entre autres réalisations exceptionnelles - n’aurait pas évolué
sans ceux-ci. Comme vous le verrez lorsque chacun des Dix Commandements est
expliqué, ces Commandements sont aussi pertinents aujourd'hui qu'ils l'étaient
il y a plus de 3 000 ans.
En fait, ils sont si pertinents que les Dix
Commandements sont tout ce qui est nécessaire pour créer un monde bon, un monde
sans tyrannie ni cruauté.
Imaginez un instant un monde dans lequel aucun meurtre ni
aucun vol ne se commettrait. Dans un tel monde, il n’y aurait pas besoin
d’armées, de policiers ou d’armes. Les hommes, les femmes et les enfants
pourraient marcher n'importe où, à n'importe quelle heure du jour ou de la
nuit, sans craindre d'être tués ou volés. Imaginez plus loin un monde dans
lequel personne ne convoiterait ce qui appartiendrait à son prochain ; un monde
dans lequel les enfants auraient à honorer leur père et leur mère et où la
cellule familiale serait intacte ; un monde dans lequel les gens obéiraient à
l'injonction de ne pas mentir. La recette pour un monde bon est tout ce qu'il y
a ici, dans ces Dix Commandements sublimes.
Mais il y a un hic. Les Dix Commandements sont fondés sur
la conviction qu’ils ont été donnés par une autorité supérieure à tout homme,
Roi ou gouvernement. C'est pourquoi la phrase précédant les Dix Commandements
affirme ce qui suit : "Dieu a prononcé toutes ces paroles".
Vous voyez, si les Dix Commandements, aussi grands qu'ils
soient, avaient été donnés par une autorité humaine, alors n'importe qui peut
dire : "Qui est cet homme, Moïse, qui est ce Roi ou cette Reine ; qui est
ce gouvernement pour me dire comment je dois me comporter ?" Ok, alors
pourquoi Dieu est-il indispensable aux Dix Commandements ? Parce que, pour le
dire aussi directement que possible, si ce n’est pas Dieu qui déclare que le
meurtre est mauvais, le meurtre n’est pas mauvais.
Oui, cela frappe beaucoup de gens aujourd'hui comme
incompréhensible, même absurde. Beaucoup d’entre vous se demandent :
"Est-ce que ce gars dit que vous ne pouvez pas être une bonne personne si
vous ne croyez pas en Dieu ?"
Permettez-moi de répondre aussi clairement que possible :
je ne dis pas cela. Bien sûr, il y a des bonnes personnes qui ne croient pas en
Dieu, tout comme il y en a de mauvaises qui le font. Et beaucoup d'entre vous
pensent également : «Je crois que le meurtre est mauvais. Je n’ai pas besoin de
Dieu pour me le dire.» En fait, cette réponse est à moitié vraie. Je ne doute
pas que si vous êtes athée et que vous dites que le meurtre est mauvais, vous
croyez que le meurtre est mauvais.
Mais pardonnez-moi, vous avez besoin absolument de Dieu pour vous le dire. Nous avons tous besoin que Dieu nous le dise. Vous voyez, même si vous pensez que le meurtre est mauvais selon votre point de vue, sans Dieu et les Dix Commandements, comment savez-vous que c'est mauvais ? Ne pas croire que c'est mauvais, cela veut-il dire que ce n’est pas le cas ? Le fait est que vous ne pouvez pas. Parce que sans Dieu, le bien et le mal ne sont que des croyances personnelles. Des opinions personnelles. Je pense que le vol est mauvais, n’a aucun sens.
À moins qu'il n'y ait un Dieu, toute moralité
n'est qu’opinion et conviction. Et pratiquement tous les philosophes athées
l’ont reconnu.
Un autre problème avec le point de vue selon lequel vous
n’avez pas besoin de Dieu pour croire que le meurtre est mauvais, c’est que
beaucoup de personnes n’auront pas à partager votre point de vue. Et il n’est
pas nécessaire de remonter très loin dans l’histoire pour le prouver.
Au vingtième siècle, des millions de personnes dans les
sociétés communistes et sous le nazisme ont tué environ cent millions de
personnes, et cela ne tient pas compte d’un seul soldat tué à la guerre.
Donc, ne vous sentez pas trop confiant dans la capacité des gens à discerner le vrai du faux sans une autorité supérieure.
C’est trop facile de se laisser influencer par un gouvernement, un démagogue ou une idéologie, ou de justifier que le tort que vous commettez n’est pas vraiment mauvais. Et même si vous déterminez ce qui est vrai ou faux, Dieu est toujours nécessaire.
Les gens qui connaissent la différence
entre le bien et le mal font la mauvaise chose tout le temps. Savez-vous
pourquoi ? Parce qu'ils ont la capacité de le faire. Ils peuvent parce qu'ils
pensent que personne ne les voient. Mais si vous reconnaissez que Dieu est la
source de la loi morale, vous croyez qu'il vous surveille toujours.
Donc, même si vous êtes athée, vous voudriez que les gens
respectent les lois morales des Dix Commandements.
Et même un athée doit admettre que plus les
personnes croient que c’est Dieu qui leur a donné, et que par conséquent, ce ne
sont pas simplement des opinions, meilleur sera le monde.
En 3000 ans, personne n'a jamais mis au point un meilleur
système que les Dix Commandements basés sur Dieu pour créer un monde meilleur.
Et personne ne le fera jamais.
2. Tu n'auras pas d'autres dieux devant Ma face
Discutons
du Deuxième Commandement selon le plus ancien, c’est-à-dire l’énumération juive
des Dix Commandements. Dans la tradition chrétienne, c'est le Premier
Commandement. La traduction la plus courante commence par : « Tu n'auras pas
d'autres dieux devant Ma face. » Le commandement interdit ensuite à la fois de
fabriquer des idoles et d'adorer des idoles.
La
plupart des gens, quand ils pensent à ce commandement, ils pensent
naturellement que cela interdit seulement le culte des idoles et le culte de
dieux tels que les anciens dieux païens de la pluie, de la fertilité, de tous
les autres dieux de la nature et des dieux principaux tels que le Jupiter
romain, et le grec Zeus. Cependant, cette compréhension du commandement pose un
problème majeur.
Puisque
personne aujourd'hui n'adore ces dieux, et encore moins d'adorer des idoles en
pierre, la plupart des gens pensent que ce commandement n'est pas pertinent ou
d’actualité pour la vie moderne. L'ironie, cependant, est que ce commandement
ne concerne pas seulement la vie moderne, il est à bien des égards la mère de
tous les autres commandements.
Pourquoi
est-ce si pertinent aujourd'hui ? Parce qu'aujourd'hui nous avons autant de
faux dieux que dans les temps anciens. Et pourquoi est-il la mère de tous les
autres commandements ? Parce que si nous identifions les faux dieux et évitons
de les vénérer, nous éliminerons l’un des plus grands obstacles à un monde sain
: les faux dieux.
Commençons
donc par définir un faux dieu. L'intérêt du monothéisme biblique est qu'il n'y
a qu'un seul Dieu et que seul ce Dieu, le Créateur de l'Univers qui exige que
nous respections ces Dix Commandements, doit être adoré. Pourquoi ?
Premièrement,
parce qu'un seul Dieu signifie une seule race humaine. Ce n'est que si nous
avons tous le même Créateur, ou le même Père, que nous sommes tous frères et
sœurs.
Deuxièmement,
avoir le même parent signifie également qu'aucune personne ou groupe n'a
intrinsèquement plus de valeur qu'un autre.
Et
troisièmement, un seul Dieu signifie une norme morale unique pour tous. Si Dieu
déclare que le meurtre est mauvais, c’est mauvais pour tout le monde et vous ne
pouvez pas aller vers un autre dieu pour une autre norme morale.
Quand
quelque chose d’autre est vénérée, de mauvaises choses en résultent. Pas
seulement les choses qui peuvent évidemment mener au mal, comme le culte du
pouvoir, de la race, de l'argent ou du drapeau. Mais aussi des choses qui sont
presque toujours considérées comme très belles - comme l’art, l’éducation ou
même l’amour. Oui, chacune de ces choses souvent merveilleuses, lorsqu'elles
sont vénérées, peuvent avoir des résultats terribles.
Prenez
l'art. Beaucoup d'humains parmi les plus cruels de l'histoire aimaient la belle
musique et l'art. Mais, en tant que mélomane, j’ai appris très tôt que la bonne
musique peut être utilisée pour inciter les gens à suivre le mal tout autant
qu’elle peut être utilisée pour inciter les gens à faire le bien. Le grand
réalisateur hollywoodien Stanley Kubrick a parfaitement illustré ce point dans
son film classique de 1971,
A Clockwork Orange.
Dans ce film, des hommes violent et assassinent, tandis que la musique
classique joue à l'arrière-plan.
Prenez
l'éducation. Nous reconnaissons tous à quel point l'éducation peut être
importante, préparer les gens à trouver du travail et comprendre le monde.
Mais l’éducation en soi, séparée des fins supérieures de
Dieu et du bien, peut mener et a souvent conduit à un grand mal.
Parmi les personnes les mieux éduquées en Allemagne,
beaucoup soutenaient Hitler et les nazis. Et presque tous les partisans du
monde occidental aux régimes génocidaires depuis Staline en Union soviétique et
de Mao en Chine étaient hautement scolarisés. Il n'y a rien qui dit qu’un
doctorat garantit qu'une personne sera plus sage, plus gentille ou plus éthique
que quelqu'un qui n'a fait que des études secondaires.
La
même chose est vraie même de l'amour. Bien sûr, l'amour est si souvent beau.
Mais cela aussi peut conduire au mal.
Au
vingtième siècle, les gens qui mettaient de Dieu et du bien faisaient l'amour
du pays au-dessus de l'amour souvent un mal terrible.
Et
voici un test pour vous : Imaginez que l’animal que vous aimez et un étranger,
une personne que vous ne connaissez pas et que vous ne pouvez donc pas aimer,
se noient. Est-ce que vous essayez d'abord de sauver votre animal de compagnie
ou l'étranger ? Eh bien, si l'amour est une fin en soi, vous sauvez votre
animal de compagnie. Mais si vous tenez la vie humaine pour une valeur supérieure
à celle de l’amour, vous ne suivrez pas l’amour.
Ce
commandement a rendu possible la révolution éthique de la Bible et des Dix
Commandements, ce que l’on appelle le monothéisme éthique. Adorez le Dieu des
Dix Commandements et vous créerez un monde bon. Adorez un faux dieu, aussi
noble soit-il, et vous vous retrouverez avec un monde de cruauté.
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